La scuola francese cerca di risolvere il problema della violenza nella scuola.

Le Monde

Le respect, ça change l'école", clament Brahim Asloum et Lââm

Leur allure tranche avec les costumes gris du ministère. La salle est plus pleine qu'à l'ordinaire et les caméras de télévision, venues en nombre, n'ont d'yeux que pour eux. Et ils sont là pour ça. Choisis pour leur notoriété auprès des jeunes, le champion olympique de boxe Brahim Asloum et la chanteuse Lââm apportent "bénévolement"leur concours à la campagne "Le respect, ça change l'école", que Jack Lang a présentée, mardi 9 octobre, à la presse. L'un et l'autre interviennent dans des spots de trente secondes, qui seront diffusés à la télévision et à la radio à partir du 13 octobre. Les acteurs Mouss Diouf (Julie Lescaut) et Frédéric Diefenthal (Taxi 1 et 2) ont eux aussi prêté leurs voix et leurs visages, tout comme l'écrivain Daniel Pennac, destiné plutôt à séduire professeurs et parents.

Cette campagne de 15 millions de francs, que le ministre a voulue "positive et constructive", propose le respect comme "antidote à la violence".

Le respect "de tous par tous", élèves, parents et enseignants, mais aussi "le respect de la loi" : "La pire violence que nous pourrions exercer sur la jeunesse serait de lui faire croire que les règles sont facultatives", a martelé Jack Lang.

A ce jeu-là, Brahim Asloum est parfait : "Le seul endroit où je boxe, c'est le ring, dit le jeune champion aux cheveux décolorés dans son message filmé. Et là comme ailleurs, je respecte les règles, mon entraîneur et mon adversaire. C'est comme à l'école !" Casquette pied-de-poule et lèvres soulignées, Lââm s'inscrit plutôt en rebelle repentie. "Dans ma jeunesse, je n'ai pas beaucoup respecté les règles", avoue la chanteuse à succès, lorsque le ministre l'invite à justifier sa contribution. "En fait, si tu ne respectes pas tes parents, tes profs, ton école, t'as tout à perdre", dit-elle dans son spot.

Les lycéens sont invités à s'exprimer aussi sur ce thème à travers un concours de scénarios pour de prochains messages télévisés (ouvert jusqu'au 20 novembre) et de nouvelles (jusqu'au 26 février 2002).

Marie-Laure Phélippeau